Coma complexe

Coma complexe

C’est au chien-loup

Entre la fin du jour et la tombée de la nuit

Le chien-loup hurle

Je suis moitié louve et moitié chien

L’angoisse réapparait

toujours la plus forte

A ce moment là

C’est le chien-loup

Ce chien qui se loupe

Qui aboie contre moi

Une meute entière aux abois

C’est le chien-loup

Un mauvais film en couleur

Qui passe au noir et blanc en ¼ d’heure

Le chien-loup

L’espace d’une poésie pour taire l’angoisse

L’espace ridicule qui prolonge le coeur

L’espace tentacule qui n’ignore aucune douleur

Je te quitte

Toi, le chien-loup

Ce moment étrange où la nuit s’avance

Pour me laisser si seule devant l’orage cinglant

Je te laisse

Je te délaisse

Je n’ai plus besoin de toi

Tu resteras une poésie, un discours d’ouverture

Tu resteras comme quelque mots

Jetés là pour hiberner l’été

C’est un été de pluies

C’est un été de cendres

Tout va, tout passe et j’attends ce moment

Où l’eau du chien

Où l’appelle des loups

Se taira pour de bon

J’entrerai dans la nuit sans agoniser moi-même

Sans lutter pour passer à autre chose

Sans lutter contre des souvenirs

Et des moitiés de moi dans d’anciens délires

Sur mes Nuits fauves j’ai accepté que les impasses se transforment en boulevard

En boulevard blanc, en boulevard grand

La vie ainsi, se filtre par nos racines

Tout a basculé

Les fondations de ma vie

Je la retrouve ici, je caresse le chien-loup

Je n’aboie plus, je parle

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