
C’est un bras qui se coupe
C’est une bouche qui se tait
C’est un semblant farouche
Qui parait si naturel
C’est un billet coupé en deux
C’est le salaire de la peur
C’est la moitié d’un tiens qui se reprend
La chaleur des perdants
C’est rendre la vue à des sourds
L’audition à des aveugles
Et faire comme si c’était ça
La générosité
On te donne ce que tu as déjà
Et on te fait croire que c’est beaucoup
C’est là c’est sournois
Ca prend la gorge comme une tempête
Ca crie dans un silence qui broie
Le reste de tes intestins
Ca chie sur ta gueule en riant
Dans des bras d’agonies
Toi tu restes bouche bée
A qui faudrait –il réclamer
Un tribunal des droits
Qu’on a piétiné tout en bas
L’injustice c’est le silence
Le quotidien à bras couverts
On te regarde cette indécence
On te jure que tout est normal
Toi tu as déjà vomi ce que tu ne reconnais pas
Et dans ton corps sourde
Une lame invisible
Qui rouvre des plaies déjà gueules béantes
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