
Tu as mis 3 heures à me répondre
J’ai mis 3 heures à attendre, le coeur battant, le foutoir dans ma tête
Et un espèce de cloaque claudiquant dans l’air ambiant
3 heures, 3 jours, 3 ans
Longtemps j’ai cru qu’elle était là mon erreur
Une erreur de parcours, une erreur d’amour
Une erreur d’amour de toi
Une erreur d’amour de moi
Une erreur d’amour propre
Rien n’est plus propre quand ton ombre disparait
Que je suis seule au milieu de mes regrets
Que je fais 100 fois le chemin à l’envers
100 fois le chemin à l’endroit
Une erreur à taire 90 milliard de fois
Une erreur de coeur
Et ma tête s’arrête
Je recompte sur mes doigts
Le calcul mental que je suis incapable de faire
Comment on se répare après ?
Après le grand cataclysme
L’ouragan sur ma vie
J’étais si docile
Que je m’ennuyais
J’avais toujours peur qu’un drame nouveau arrive
Et le drame, ce fut moi
Moi dans mes dédales de choix
Tout ne s’est pas joué sur ton sourire
Tout ne s’est pas joué sur l’amour d’en rire
Tout ne s’est pas joué sur nous, sur toi, sur nous 2
Tout est bien plus complexe que ça
Ça, l’inconscient, le déversoir, le trou noir
Et même
3 ans, 3 jours, 3 heures
Tu avais répondu
2 lignes d’un texto exemplaire
On ne va pas jouer à se plaire
J’ai cru que passé le verdict
Tu ne me parlerais plus jamais
Je me suis trompée
Je m’étais trompée
On a le droit à l’erreur ?
Je ne peux plus rien reprendre
Je me répète 100 fois par jour d’accepter
Je lâche des prises maintes fois reprisées
De l’amour à la haine, il n’y a qu’un pas
Mais je n’ai haï que moi
Au bout du compte
Car quelqu’un compte
3 heures, 3 jours, 3 ans
Le décompte est brûlant
Comme un coma sanglant
Comme ma tête dans la brume du café du matin
Comme les cigarettes que j’achète par centaine
Comme le murmure d’un je t’aime
Longtemps j’ai cru que je ne m’en sortirais jamais
De la honte et des regrets
Mais chaque jour qui passe a une horloge que j’apprivoise
La honte ne changera jamais de camp
Tant pis
Tant pis pour clore mon paradis
Je guette les images de toi à éparpiller sous mes pas
Oublier
Ne pas savoir ce que j’en retiendrai après
Oublier
3 heures, 3 jours, 3 ans
Comment on fait pour oublier ?
On abdique car on ne refait jamais le passé
Un jour, je n’aurai pas changé d’école de la vie
Et tu réapparaitras
Je ne sais pas ce que tu me diras
Et c’est bien mieux comme ça
J’oublie les 3 heures, les 3 jours, les 3 ans
J’oublie pour mieux faire sans
Et avec mon coeur d’enfant
Je recompte les comptines des pourtant
Pourtant
Comme si tu étais là
Pourtant
J’ai déjà recompté 24 fois
Le silence
Ton absence
Ta présence
Mon indécence
S’il se lit le
Silence
Persévérance
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