
Yavait des mots dans le désordre
Des pages
J’étais sensée les écrire
J’ai pas compris le contre ordre
L’alphabet des jours à lire
Rien compris de l’humain
Comme il va là sur cette pente raide
Avec l’air facile que ça lui donne
De croire aux appels à l’aide
Ya plus rien à croire je crois
Faudrait se faire soi-même une non-raison
Déraisonner ça aurait l’air
De prendre le temps à reculons
Qui a eu cette putain d’idée
La terre
Et des humains dessus
Tout juste bons à réformer
Le peu de bon sens inné
Aux jours sans fins qui cherchent une issue
J’ai brûlé par les 2 bouts
Dans ma poitrine
L’air qui asphyxiait mes pas
J’en ai plus rien à foutre de leur combat
Ni de croire quoique ce soit
Je prendrai une page et un coin
Un coin dans la page
Pour me recroqueviller
Laisser là quelques idées
Avec l’envie d’en finir là
On se fout tellement de ce qui pourrait se dire
S’il y a un endroit
Un envers
L’envie de remettre à l’endroit
Ce que l’on dit aller de travers
J’aurais cherché
Les travers de moi
Qui aurait pu aller
Sans rééducation punitive
Sans endroit
« Un endroit où aller »
A la fin est-ce que l’on saura
Mourir la tête en bas
Regarder droit dans nos yeux qui se ferment
Aux plus grandes batailles
Qui n’en valaient pas vraiment la peine
On aura du mal à en rire jaune
On demandera une dernière chance
Que l’on avait déjà eu mille fois
Je vais arrêter
Etre là juste comme ça vient
Arrêter les attentes
Que l’on se créer comme si c’était normal
D’une évidence qui n’est qu’à l’intérieur de nous
Avec notre propre fonctionnement
Qui n’est en rien celui des autres
Si j’ai ma propre vérité
Je la garderai cachée
Je n’ai finalement rien à prouver
Et je ne veux pas convaincre
Errer pour du prosélytisme niais
Répandre une belle parole comme des évangélistes colons
Croire que ce qui nous convient conviendra aux autres
J’en ai finis de mariner dans l’avis des autres
Jusque dans le mien
Il s’agirait de ne plus penser
De ne plus croire
D’abdiquer
De lâcher
Tout ce à quoi on s’agrippait
Et de laisser filer
Le temps que l’on veut capturer
L’amour que l’on veut attraper
Garder
L’amitié à qui l’on demande trop
Et ces exigences envers soi-même
Envers la vie
comme si elle nous devait quelque chose
Ce qu’elle serait sensée nous donner
Finalement on ne sait rien
Il n’y a plus qu’à accepter
Accepter les matins qui se lèvent et se couchent trop vite
Accepter les réactions que l’on n’avait pas prévues
Et qui creusent chaque fois un peu plus les abîmes des solitudes
Accepter la solitude comme un refuge certain
Où l’on n’a plus rien à prouver
Se contenter d’exister
et seulement Vivre comme l’ultime graal
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