La colère

La colère se retournait toujours contre moi

La colère et son aura

Un descriptif singulier

La colère bien née

Une colère dissimulée 

à force de parjurer

Une colère à enjamber

Suis je finalement le fruit de ma colère ?

Suis je la tempête et le sens du dictionnaire ?

Sui je celle qui appelle sans fin pour sa raison

Suis je ma propre opinion

Suis je réelle avec les vérités que je m’invente

Suis je la plus chiante que la terre ait jamais portée

Juste parce que je me suis entêtée ?

Il n’y avait plus aucune pensée de valable

Je rivais l’oeil du drame à la colère d’un judas

Je rivais la colère des judas à l’oeil d’un étrange capharnaüm

Il n’y avait plus aucune pensée de valable

Plus aucun rêve à formuler

Aucune liane à laquelle s’accrocher

C’était l’une de ces impasses impossible à bouger

Et pourtant j’ai bougé

Il y a eu une nuit où j’ai prié

Juste pour m’endormir

Une nuit où la seule pensée valable était cette prière

Montait au ciel pour me voir de travers

Complètement à l’envers

Juste pour m’endormir

Qui peut tenir ainsi sans dormir

Qui ne serait pas devenu complètement fou

Qui peut me jeter la pierre

Un amant comme un frère de misère

Un amant qui aura pris son temps

Pour des réponses inaudibles

Plus aucune pensée n’était audible

Moi, dans ma cervelle fragile

Fallait-il ainsi que l’amour me rende tous mes rêves

Et les froisse tous sans aucun appel

Dans ce cauchemar interminable

J’ai cru en moi

En cette prière et en moi

En toute la terre et en moi

En moi pour finir

Si l’on est si seuls pour s’en sortir

Au milieu des amis, des amours, des familles

Une prière audible

Et un monde tangible

Un monde à ma portée

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